Historique

Historique

La petite fille qui devait égayer notre couple et notre foyer, naît prématurément de 15 jours, morte ; c’est le drame !

Nos projets réduits à néant, et le ciel qui nous tombe dessus avec cette sentence des médecins :

« Il vous sera dorénavant très difficile d’avoir des enfants ».
Puis cette chambre et ce petit lit qui restent vides ; et ce, peut-être à jamais.

L’amour que nous nous réjouissions de déposer à ses pieds le jour béni de sa naissance nous restait noué au fond de notre âme ; il nous étouffait et nous déchirait le cœur.
Les mois passant, cela ne s’arrangeait pas ; ce n’était pas juste, pourquoi elle, pourquoi nous ?

Sous peine de devenir dingue, il nous fallait un exutoire.
C’est ici que notre petite chienne Mony entre dans notre vie pour s’y inscrire de façon indélébile.

Mony à 10 semaines

Mony et compagnie, de gauche à droite :

Jack, Tania, Aïda, Mony et Joy

À cette époque, le Labrador n’était pas encore si populaire qu’aujourd’hui, mais nous avions déjà entendu dire beaucoup de bien de cette race qui d’après ses admirateurs, était le miracle fait chien.

Dès lors, nous nous sommes mis à la recherche d’un chiot afin de reporter sur lui notre trop plein d’amour et de tendresse. Je ne sais pas encore pourquoi, mais nous ne nous sommes pas rués sur le premier chiot qui se présentait, nous avons pris le temps d’arrêter notre choix ; ainsi, nous avons beaucoup bouquiné, ce qui nous a fait prendre conscience qu’il existait des lignées de plusieurs types. Nous sommes allés voir des expos de beauté et avons visité plusieurs élevages, où nous avons vu des chiens jaunes, des noirs, et parfois même des chocolats. (couleur foie)

Au cours de ces visites, nous avons reçu des copies de pedigrees, et par là même, nous nous sommes rendus compte que les chiens qui nous plaisaient le plus avaient tous +/- les mêmes origines à la base.

Dès lors, sachant quels chiens nous voulions avoir dans la lignée, nous avons continué notre quête à l’aide du listing de la Société Royale st Hubert, et nous avons trouvé ce que nous cherchions chez Monsieur Philippe Lammens, élevage of Misty-Dream’s à Nukerke près de Renaix.

Là, nous avons trouvé le chiot que nous cherchions, mais aussi beaucoup plus que cela ; nous avons rencontré un homme qui vivait sa passion des Labradors à 200%, qui nous a fait partager cette passion en nous prodiguant les conseils les plus judicieux pour éduquer notre chiot, mais surtout, qui nous a transmis le virus du beau et bon Labrador Retriever.

Philippe, si tu lis ces quelques mots, saches que Rina et moi t’en serons toujours reconnaissants.

Pour en revenir à Mony, depuis son arrivée à la maison, hormis quelques fois où cela était impossible, elle nous accompagnait partout.

Ici au Galibier, dans un ruisseau qui descend des glaciers
Ou ici avec Jack et Aïda, dans l’Aigue chez notre ami Pierre à Orange.

Ou encore ici en Ardèche, où elle « croule » de rire.

Oui, Mony a toujours été à nos côtés, et notamment lorsque dans les années qui ont suivi, nous avons encore perdu deux petits en couche ; ce qui confirmait malheureusement les dires des médecins. Entre-temps, un an après Mony, un autre soleil est arrivé à la maison ; Aïda, ( Night Shiver of Misty-Dream’s) qui allait elle aussi nous aider à oublier un tant soit peu.

Dans un laboratoire d’un petit village du Vaucluse, on nous annonce la bonne nouvelle ; un bébé est en route !
Sachant nos antécédents, la préposée nous rassure en nous disant :
« Il est bien accroché ; ne vous tracassez pas, il ira jusqu’au bout ».
Quelle joie !
Hélas, fin de ce même mois, la maladie, implacable, frappa et vint jeter un voile sombre sur notre nouveau bonheur.
En septembre, Mony s’endormait pour toujours. (Voir Myosotis)
Dans notre coeur, un arc-en-ciel ; tout à la joie du bébé qui allait bientôt naître, nous pleurions la perte de notre « fille ».

Alexandre est né !

« Ce sont les chiens qui furent étonnés; eux qui avaient fini par croire qu’il n’y aurait jamais de bébé dans cette maison »

(Que Daudet m’excuse de ce rapprochement évident à l’intro des ses fameuses « Lettres de mon moulin »)

Nos labradors prirent bien vite fait et cause pour le bébé ; ne s’approchait pas de lui qui voulait ; il fallait montrer « patte blanche » si j’ose dire.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent « gardiens du trésor »

et qu’ Alexandre se retrouva souvent, comme Jésus, « entre le boeuf et l’âne gris »